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Jours dans le pays : 11 jours

Km dans le pays : 1569 km

 

 

Le 12 aout, nous passons au Zimbabwe.
Les formalités se passent très bien, les douaniers sont souriants et nous aident dans les démarches. Le visa coûte 30$ (la monnaie locale n'ayant plus de valeur, tout se paye en $US mais sont acceptés également les Rand d'AS, les Pulas du Botswana et dans les endroits touristiques, les euros. La visa ne fonctionne pas à Vic falls). La taxe routière plus la taxe carbone (ne souriez pas) font un total de 25$ et l'assurance voiture pour un mois 30$.
Tout ça en poche, nous allons à Victoria falls.

Tout est là pour satisfaire le touriste mais il n'y a pas grand monde. Depuis les soucis du Zimbabwe, le business touristique s'est déplacé vers la Zambie. Ca racole dur dans la rue pour vendre des activités. On fait un repérage, on tombe sur notre couple de copains qui se sont déjà installés. Impec, on y va aussi, au Shoes strings backpacker. La nuit nous revient à 15$. Le soir, nous nous faisons la bouffe promise : pate, poulet, sauce tomate.
Les vendeurs de souvenir sont assez désespérés par le manque de monde et proposent des prix très bas et surtout du troc pour toute sorte d'objets. Eric et Patchi qui s'envolent vers le Brésil repartent à moitié nus et plein de cadeaux pour leur famille.
Le backpacker est bien si ce n'était le bruit incessant des hélicos qui font des balades au dessus des chutes (mais ils n'y sont pour rien), on se croirait dans une base militaire en pleine manoeuvre (pour info 150$ les 12 mn) et, et, et les babouins qui tous les matins sautent sur notre voiture et nous réveillent. Faut dire que l'on s'est mis contre l'arbre qui fournit des fruits très convoités par ces sales bêtes. La proprio possède deux espèces de danois qui ont pour fonction de les chasser. Nous comprenons bien vite notre intérêt à sympathiser avec les deux toutous pour tenir les baboons à distance de nos affaires.
Le 13 nous allons voir les fameuses chutes découvertes par Livingstone. Nous payons 20$ par adulte et moitié prix pour les schtroumps et prenons le circuit qui longe les chutes de l'extérieur vers l'intérieur jusqu'au pont entre la Zambie et le Zimbabwe. Le spectacle va crescendo et nous faisons toutes les haltes du chemin qui rapprochent de la falaise.
C'est puissant. C'est magnifique.
Il semble qu'il y ait autant d'eau qui aille vers le bas que vers le haut. Nous sortons quelque peu rafraîchis de cette balade.
Nous terminons en regardant les suicidaires qui font du saut à l'élastique depuis le pont.

De retour à la voiture, nous en trouvons une autre garée à coté, des CZ. Marc et Térésa qui eux viennent de la cote est. Ils sont partis de chez eux en même temps que nous mais ont déjà fait 50 000 km... Nous échangeons pendant deux jours, anecdotes et points gps. Nous établissons un projet de parcours au Mozambique d'après leur expérience.
Après que les enfants aient finalement négocié deux sculptures avec les pièces sudaf qu'ils avaient grappillé nous faisons le plein de GO et direction le park de Hwange. Les prix sont plus abordables que dans d'autres pays et nous ne devrions pas y trouver grand monde.
Nous entrons par le nord et essayons d'avoir une place dans un campsite au milieu du park. Pas de bol, tout est pris. On est en pleine vacances scolaires au Zimbabwe. C'est vrai qu'il n'y a pas grand monde mais il n' y pas beaucoup de place dans les campsites, il y a deux à trois emplacements, pas plus. On aurait pu aller sur un mais des sudafs ont réservés à la condition d'être seuls et d'avoir tout pour eux. Vu le peu de visiteurs qu'ils ont, le park a accepté les désirs capricieux de cette bande de ex ou néo colons en s'excusant auprès de nous du fait qu'ils ne pouvaient pas nous y envoyer et risquer une bagarre. Nous restons donc au camp du gate, on nous prépare un foyer au bord de la falaise où nous pouvons admirer la plaine en contre bas avec ses girafes et ses troupeaux de gazelles. On ne perd pas au change.
On reste quatre jours dans le park. Cela nous coute 20$/adulte et moitié prix pour les enfants et l'entrée est valable pour tout notre séjour, c-à-d que l'on ne paye pas par jour, si on veut rester un an, on reste un an ... Le campsite nous revient à 30$/nuit pour la famille. C'est plus abordable que les autres pays.
Le lendemain nous allons au main camp pour essayer d'avoir une place à l'intérieur du camp. C'est encore plein... On dort au gate.
Notre stock de pain est épuisé, nous essayons notre recette de pain à la cocotte minute. Le résultat n'est pas mal. Avec 400g de farine nous arrivons à sortir les tartines du matin et les sandwichs du midi. C'est juste un peu long à faire.
Le lendemain finalement, nous auront une place au Kennedy 1. En fait il n'y a que deux places, c'est vraiment un immersion au coeur du bush. On ne peut pas dire qu'il y ait de clôture, il y a dû en avoir une mais aujourd'hui elle est par terre. Pendant 4 jours nous nous levons avant le soleil et partons traquer l'animal. Nous faisons une pose l'aprem, comme eux et repartons le soir. Et nous voyons pas mal de bestioles, surtout des girafes. On tombe sur trois lions, quelques éléphants, des hippos, des crocos et un paquet d'herbivore de toute sorte, notamment le gnou que nous n'avions pas encore vu.
Nous demandons au ranger de Kennedy1 à quelle heure il nous faut rentrer sachant que les gates normalement ferment à 18h00.
Il nous répond "quand vous voulez, 19h00, 20h00, ..."
"Mais il fait nuit!, nous pouvons rouler quand même?"
"Oui, vous êtes dans le park, vous n'en sortez pas, pas de soucis."
Ok. On décide d'aller faire un agachon près d'un point d'eau à une quinzaine de km jusqu'au couché du soleil et revenir de nuit, histoire de justifier tous les phares qui pendouillent à notre galerie.
De jour, c'est chouette mais de nuit c'est vraiment une autre expérience. Même les girafes nous font sursauter lorsqu'on les aperçoit au dernier moment, à quelques mètres dans la lueur de nos phares latéraux. Les animaux paraissent moins craintifs, les antilopes restent à coté de nous ou devant nous et ne doivent certainement pas savoir à quoi associer toutes ces lumières.
Lorsque nous rentrons au camp un feu a déjà pris place à notre emplacement, nous mangeons et nous bavardons près du foyer pour nous réchauffer. La nuit est bruyante dans le bush et nous commençons à y être habitués mais ce soir (et ça durera toute la nuit jusqu'au matin) c'est le lion qui s'exprime et il n'est pas loin le bougre. Quel moment!
Cette soirée, assis sur nos chaises autour d'un feu de bois, avec comme seule lumière sa lueur et la voie lactée, retenant nos respirations à chaque fois que Simba lance un rugissement, pour mieux l'entendre, pour mieux évaluer sa distance (plus près ou plus loin que la dernière fois ?), cette soirée, à elle seule justifie le voyage.
On vous racontera ça quand on se verra. Pas facile à écrire.

Le lendemain nous nous réveillons aux aurores, les rangers nous ont précédé encore une fois et ont déjà ravivé le feu. Nous déjeunons à sa chaleur.
Ce park est sublime et surtout ses conditions de visite sont superbes. On est loin des parks, type animal land et de leur affluence, bon c'est vrai qu'en ce moment le Zimbabwe est délaissé mais de toute manière ces camps n'ont que deux emplacements donc même en période de grande affluence, il est peut être difficile d'avoir une place dans un de ces camps mais on est sûr d'y passer un moment privilégié.

Prochaine étape, Bulawayo. Programme, pleins en tout genre, chercher un moyen de communication pour donner des nouvelles, mettre le site à jour et repos. Je me suis tapé les 4 jours de park avec un nerf sciatique tout émoustillé et malgré le voltarène, les sièges de BX et la prise en charge de mes corvées par le reste de la troupe, les pistes restent des pistes.
Jusqu'à présent les routes que nous avons empruntées au Zimbabwe sont très bien. Bien mieux qu'en Namibie et au Botswana. Nous arrivons à Bulawayo, une ville bien propre avec de grandes artères quadrillées, des grands parcs et de grands magasins Tous ne sont pas encore ouverts mais il semble que l'approvisionnement va mieux. Ce qui choque en premier lieu c'est le peu de voitures et de gens pour une ville africaine. Il n'y a presque pas de blancs ni de miséreux. La ville semble être habitée exclusivement par les classes moyennes et hautes, blacks. C'est surprenant, cela ne parait pas naturel...tout le monde semble occupé, personne ne traîne dans la rue.
Nous allons au campsite communal près du centre ville, après négociation nous nous en tirons pour 17$ par nuit. Le camping est dans un magnifique parc avec de grands arbres. Il vient de réouvrir après un an de fermeture (ça se voit), possède 100 places et nous sommes les seuls clients.
Pendant que nous négocions le prix une autre voiture arrive, fait demi tour et un gars entre dans la réception. Il pose quelques questions, s'intéresse aux prix et part. Le manager nous dit que ce gars n'avait pas l'intention de passer une nuit au camp, il pense qu'ils nous ont suivi et qu'ils sont venu fureté. Bon, on prend note, on va faire plus gaffe que d'habitude.
En ville, nous trouvons un café internet qui fonctionne, faisons quelques courses et notre impression sur cette ville s'accroit, 'y a un truc. Quoi ? On ne sait pas mais 'y a un truc.

Après trois nuits passées dans notre parc privé, nous traçons vers Great Zimbabwe. Les zimbabweien (?) sont souriants et accueillants. Beaucoup de monde nous salut et nous disent "ok, ok". Personne, nous tend la main pour demander : cadeau. Ils sont contents de revoir des gens visiter leur pays. Quand nous leur disons que nous venons d'Europe, ils le sont encore plus, leurs principaux touristes étant les sudafs et ceux là, ils faut se les fader.
A Great Zimbabwe nous passons deux nuits au camping, au pied des ruines. Nous bavardons longuement avec les guides sur la situation de leur pays et d'autres choses. Il a fallu bien sur parler foot mais comme d'hab et comme ce n'est toujours pas notre cup of tea, ça tourne court. Le deuxième jour au matin nous partons avec notre guide à l'assaut des vestiges les plus grands et vieux d'Afrique après les quelques pierres qu'ont laissé les pharaons en Egypte. Pour info : 15$/adulte, 8$/enfant pour l'entrée et 3$/adulte et 1$/enfant pour le guide. Ca vaut le détour, c'est vraiment splendide, tout en pierre sèche et en prenant avantage du relief rocheux tortueux de la colline. La guide que nous avions était très bien et nous avons passé un agréables moment en laissant aller nos penchants mégalo et en nous prenant pour les souverains du site pendant trois heures.

De là, direction Mutare et la frontière avec le Mozambique.
La route entre Great Zimbabwe et Mutare est superbe. Des supers paysages de montagnes avec de grandes vallées et des villages magnifiques.
Vu notre heure d'arrivée à Mutare nous décidons de passer la frontière dans la foulée et de trouver un coin pour dormir de l'autre coté. Coté Zimbabwe, la sortie se passe très bien et tout le monde nous remercie d'être venu...
Nous avons eu une très bonne impression de ce pays et de ses habitants. De plus il y a un paquet de trucs à voir. Les prix sont abordables. Les gens sont sympas. Mais il nous faut tracer. Déjà bien qu'on y soit allé, ce n'était pas prévu au programme mais il change tellement souvent le programme... Il nous faut tracer car nous devons nous mettre quelque part en standby au Mozambique pour recevoir les cours des schtroumps.
Et ouai, c'est fini les vacances... on s'y habituait bien... surtout les grands...

Hwangue

On est repéré.

Va faire nuit.

Gentil ou méchant ?

Perroquet

Great Zimbabwe

Bis

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Climat : Froid la nuit, on est entre 1000 et 1300 m d'altitude.

 

 

Internet : 3 $/h
Gasoil : 1,1 $/l
Camping :5 à 10 $ /pers
Supermarchés chers mais les marchés de villages ont des prix très bas.


Frontière : pas de soucis. C'est rapide. Ils connaissent le CPD.

Le governement a mis en place des péages routiers pour rentrer un peu d'argent. 1$ à chaque fois. Sur le parcours ça a du nous faire dans les 5$.

Internet : On trouve des cafés mais souvent en panne.

 

 

 

Santé : Un nerf sciatique pour Kako.

 

Mécanique : Un verrin du toit relevable mort. C'est le bazar pour monter et plier le toit dans l'axe.


   
   

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